Une trace – Marcel Charlebois

Elle se promène et se repaît.

De tous ces âges hors calendrier.

Que les temps veulent oublier.

Ses pas s’enlisant dans ce marais,

Qui la noie, en écoule la notoriété.

Elle patauge vers sa servitude.

Qui l’épargne et la barbouille.

Avec sa poésie qui se dénude.

Elle qui transpire et s’embrouille

Avec sa toute franche désuétude.

C’est elle qui vous abîme l’esprit.

Que vous oublier et qui revient.

Dans sa fatalité ordinaire, définie

Elle épie votre torpeur et la dépeint.

Dans cet espace sidéré et sa folie.

Elle seule garde ce qui fit et fut.

Nos songes démodés et les autres

Qui gémissent dans cet inconnu.

Là où notre mémoire se vautre

Dune existence apparente, déchue.

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Marcel Charlebois

Marcel Charlebois (103)

J'habite au Québec, à Montréal plus précisément.J'ai découvert à l'âge de 15 ans mon amour des lettres. À la bibliothèque du lycée, j'ai d'abord dévorer les bouquins avant de fignoler ma plume. J'ai aussi depuis comme vous le constaterez fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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1 Commentaire
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Patrice Rey
Membre
27 février 2025 20 h 34 min

Oui les dunes difficiles de l’existence, poème mystérieux qui est majeur. Merci pour ce beau récit ami poète…