Dans ma tête, il y avait une vieille nuit qui se répète, me dérange petit à petit et intensifie mes ennuis.
Une grande pièce est jouée tous les soirs sur la scène de mes misérables pensées dans cette pièce froide et déserte.
Mon petit lit gémit d’oubli vieillit trop vite.
Comme une pensée réfléchie dans mes plis.
Un matelas saprophyte qui en profite,
Des vertiges associés à mon torticolis.
Une seule fenêtre ouverte et partagée.
Un dépôt pâle, velue et négligée.
Sur les draps de mon lit, ce n’est que des ennuis.
Qui me défient face à face toute la nuit.
Dans la froideur et le mal de cette étroitesse.
De la pièce sauvage, où il n’y a de place.
Que pour le bruit des fantômes face à face.
Qui me tue mille fois et accentue l’angoisse.
Un oreiller allié au mal, me fait mal.
Avec sa vaste affliction d’insomnie pâle.
Qui se nourrit encor de mes rêves perdus.
Et m’enchaîne à tort avec mes idées tordues.
Des soupçons partout transfigurés en fantômes.
Qui se promènent librement dans mon album.
La chouette porte-bonheur, momifiée.
Dans ma tête bourrue mal identifiée.
Au milieu de ma tête, sur scène fumée.
La pièce tourne, un accès d’horreur illustré.
Se répète, par des fantômes affamés.
Échangeant des coups vifs et de tirs mal cadrés.
Avec une balle tissée par maladresse.
De quelques ficelles rugueuses de tristesse.
Tout le temps l’illusion enflamme mes nerfs.
Rien que du martèlement de l’os et du fer.
Bal jamais masqué, une fête dans ma tête.
À l’intérieur, la balle roule et grandit.
Ici, les faits se déroulent et se répètent.
Animés par un sale genre de bandits.
©
Oh toi, nuit d’angoisse
Que le jour t’efface
Que la lumière fasse
Disparaître ta face
Ta grande carcasse
De fantôme m’agace
Ton esprit fugace
Est sous ma menace
Laisse donc la place
Ou je te terrasse
la nuit efface nos chimères pour renaitre à la vie chaque matin avec le sourire, merci du partage