Ils parlaient de moi comme si j’étais mort. (poème d’Emil-Iulian SUDE) – Gabrielle Sava

j’étais plus vivant que jamais. je me sentais bien. je pouvais même toucher ma poitrine. même pas mal. pas mal du tout. de sorte que mon jour c’était tous les jours. juste les bras remplis de fleurs me serraient dans les bras comme mes bons amis. et tout le monde parlait en bien de moi. … Lire plus

Pluie de juin, Alexandru Sahia, traduit par Gabrielle Danoux

Auteur à la destinée tragique, fortement engagé à gauche, Alexandru Sahia reste trop souvent oublié. Si ses considérations politiques, ici absentes, ont mal vieilli, son sens de l’observation et sa compassion vis à vis des plus modestes n’ont pas pris une ride. Il est aussi resté profondément roumain et démontre ici son attachement à la … Lire plus

Un grand poète, par Valentin Dolfi – Gabrielle Sava

Que fais-tu au juste voyons voir dit Mihaela trois heures de télévision tu t’affaires dans la bibliothèque trois heures tu lis et voilà ton temps qui passe quand tu ne peux plus écrire tu as l’air d’une mite raidie par le froid sur le cadre de la fenêtre et tu n’es même pas un grand … Lire plus

Bal, poème d’Emil Gulian – Gabrielle Sava

Voici dans la nuit avachie briller les lumières du bal. Des landaus poussés en bas de l’escalier par des laquais gantés Et des manteaux de prix sur les épaules fardées Font flotter leur soie, remontant la vague sidérale. Sur des lustres tressés, des senteurs fortes et froides Enveloppent l’air de désirs et tentations. De très … Lire plus

Extrait de Scénarios Urbains de Laura Francisca Pavel – Gabrielle Sava

Il ya des jours fades de vacances quand je m’assoupis sur le béton glissant au bord de la piscine, avant mon réveil, l’eau s’est entièrement écoulée, un cygne en caoutchouc est coincé dans le siphon, il a mes yeux ni la pureté, ni le complexe de diva ne le préoccupent, ne le hantent. Les yeux … Lire plus

Promenade marine, poème de Max Blecher – Gabrielle Sava l

(à I. Ludo) Rouge, le sang marin circule dans les coraux Le cœur profond des eaux siffle dans mes oreilles Je suis au fond du cercle de vagues Dans le cellier des eaux profondes Dans la lumière assassinée de la funeste bouteille De petits poissons, jouets de platine Parcourent ma chevelure flottante De grands poissons, … Lire plus

Le bouclier de Minerve, cycle de poèmes de Ion Pillat, traduits par Gabrielle Danoux

I. Parvenu à présent au sommet de ma vie, avant De décroître à l’ombre de silencieuses contrées, À toi, déesse armée d’une lance et d’un bouclier, Maître absolu de l’esprit, une prière j’entreprends. Depuis trop longtemps Diane, avec son rayon, me ment Fausse comme la vague dont elle est née, En proie à la Cythéréenne … Lire plus

Le Chemin du fort – Gabrielle Danoux

Découvrez le premier roman noir de Gabrielle Danoux, traductrice du roumain, ainsi que sa première nouvelle, et dernière ? Voici un extrait : Le Star Turenne était en effet le seul endroit où nous pouvions construire une partie de notre histoire du cinéma. Loin des cinémathèques et salles prestigieuses des grandes métropoles, c’était la seule … Lire plus

Pas un espar – Gabrielle Sava

Pas un espar. Des vagues sur les barres Se démolissent. Sur la mer à l’écart Pas un espar. – Sur le vide de l’horizon Les pêcheurs en constellations Surgissent. Ils se détourneront Sur le vide de l’horizon. – Toujours criant, Le vol pesant Qu’ils s’exilent… Par mon assoupissement Toujours criant. – Que je rêve visionnaire … Lire plus

Europolis – Gabrielle Sava

Au-delà de toutes les autres considérations, Europolis reste un très beau roman d’époque sur l’éphémère, l’illusion et l’échec, un roman dans lequel la mosaïque ethnique du Levant à l’embouchure du Danube sert de cadre social et d’effigie identitaire de la frontière maritime roumaine. Bien évidemment, beaucoup de choses ont changé, et Sulina ne ressemble plus … Lire plus

Nous avons parfois honte de notre dignité, poème d’Emil-Iulian Sude – Gabrielle Sava

Nous avons parfois honte de notre dignité que parfois les veilleurs de Méga Image. les veilleurs de la même ethnie pensent que la dignité serait un torchon pour la vaisselle. et comme ils lâchent leurs yeux. quelques chiots pour nous suivre des haillons. nous allons dans une allée ils sont déjà devant nous. nous sommes … Lire plus