Patrick, jeune gallois d’une famille chrétienne, à 16 ans est enlevé par des pirates et vendu comme esclave en Irlande. Il y passe six ans puis s’enfuit et retrouve ses parents. Après un séjour en France où il est consacré évêque, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l’évangéliser. Il y débarque en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue.
Au Rock de Cashel, lors d’un sermon demeuré célèbre, Patrick montra une feuille de trèfle : « Voilà la figure de la Sainte Trinité » (le Père, le Fils et le Saint-Esprit réunis sur un pétiole, trois qui ne font qu’un) Les figures de triades étant familières à la religion celtique, le trèfle deviendra le symbole de l’Irlande. On pense que la plupart des druides devinrent moines sous la conduite tout en finesse et en image de leur évêque Patrick
À partir du XVIe siècle, les Anglais et les Irlandais commencent à associer le trèfle à l’Irlande. Saint Patrick a été représenté sur les pièces de monnaies irlandaises avec un trèfle à la main à partir de 1675. Au XVIIIe siècle, le trèfle est devenu le symbole du patriotisme et de la lutte contre l’occupant anglais et le vert devint la couleur de l’Irlande.
On pourrait extrapoler et appliquer aussi l’image du trèfle à l’homme, ne serait-ce que parce que le livre de la Genèse nous rappelle qu’il a été créé à l’image de Dieu. En effet, l’homme est lui aussi trois et un à savoir corps, âme et esprit ne faisant qu’une seule et même personne.
Dans le trèfle, chaque feuille est identique aux deux autres et reliée au même pétiole, comme en l’homme où doivent coexister en état de bon équilibre corps, âme et esprit. onc le temps de nous regarder comme un trèfle à trois feuilles. Je dis “prenons le temps car c’est au temps accordé à chacune de nos trois feuilles qui attestera du soin que nous leur accordons. Ce juste accordage nous vaudra de porter ce qu’on appelle couramment de bons fruits, plus concrètement, à l’image du
trèfle, de porter fleur et d’enjoliver le monde ! A l’inverse, ne pas prendre soin du trèfle que nous sommes nous exposent à diverses maladies au niveau de la feuille négligée, corps, âme ou esprit
Il est évidemment toujours plus facile de voir les déficiences d’une feuille dans le trèfle d’autrui que dans le nôtre. Aussi le trèfle est-il en soi une invitation à prendre de la hauteur pour jeter un regard objectif sur nous-mêmes et, au final, rendre grâce pour la belle fleur qu’il offre au regard de Dieu, des autres et de nous-mêmes !
Bonjour Jean-Marie ! Très intéressant ton sujet sur Saint-Patrick.