Tu m’as raconté tes gloires, tes peurs,
En oubliant les larmes qui nourrissent ton coeur.
Tu m’as glacé d’effroi, crevant de rage,
En suivant l’instinct de ta vie, qui te dictes mille folies.
Les illusions d’une gamine, jouant avec son âge…
Mais le poids des regrets pèse sur ta vie…
Dieu, me dit pas que t’as bonne mine !
Une simple vie, rythmée par le vice…
Dès lors que le soleil se couche, dans les bras de la lune,
Ton image est ancrée dans ma vie.
Rien ne te vaut, lorsqu’il suffit d’escalader la nuit,
Pour ruminer mes déceptions, enfermé dans ma solitude.
Rien ne vaut l’écho du nom que tu traînes,
Mais juste ta peine qui se transforme en je t’aime…
Mais Dieu, me dit pas qu’j’ai bonne mine !
Moi j’veux pas d’une vie rythmée par le vice…
Et même si ton regard de braise est voué aux flammes,
Même si tes yeux azurés restent baignés de larmes,
Et si les souvenirs s’essoufflent, dans cet océan de regret,
Si vraiment rien ne peut guérir les blessures de ton âme,
Puis, si malgré l’odeur des billets tu restes le poing levé,
Alors sache que ton nom raisonnera dans l’infini,
Car je tiens à toi plus qu’à ma vie…
C’est toujours mieux qu’une vie rythmée par le vice…
©Dorian Bilquart