Petit bonhomme – Gislaine Piegay

Petit bonhomme
Aux yeux verts
D’algues mornes
Ton regard
S’est fiché en moi
Comme la pointe acide
D’un bec d’oiseau
Et ce soir
Je te porte en moi
Moi qui suis passée
Devant toi
Impuissante
A te faire sourire

Petit bonhomme
Aux yeux verts
D’algues mornes
Ton regard
S’est recroquevillé en moi
Comme le soleil froissé
D’une pluie d’automne
Et ce soir
Je te porte en moi
Toute honteuse
D’être de ceux
Qui passent et passent
Et repassent

Petit bonhomme
Aux yeux verts
D’algues mornes
Ton regard
S’est glissé en moi
Comme la gifle
Du vent hurlant
Sur les trottoirs
Car ce soir
Je suis passée
Tout emmitouflée
Du manteau gris
De l’indifférence

Petit bonhomme
Aux yeux verts
D’algues mornes
Ton regard
A éclaboussé mon cœur
Comme une fenêtre
Battant aux quatre vents
Et ce soir
Je pense à toi
Pourras-tu jamais
Nous pardonner
Toi que la vie renie
Toi qui nous vois passer ?

Petit bonhomme
Aux yeux verts
D’algues mornes
Je t’ai laissé là
Dans ton regard
Accroupi sur ta tristesse
Et ce soir
Je te porte en moi
Comme un grand phare
Aux mains tendues
Oh petit bonhomme
Aux yeux verts
D’algues mornes

Pardonne-moi

gislaine

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