Il y a peu de temps, le soleil s’est couché.
Demain ce sera dimanche, une autre journée.
Encore quelques jours et cela fera deux mois
Que tu es partie très loin de nous tous, de moi…
On m’a dit que tes cendres ont été dispersées
Là-bas dans ce triste cimetière, au mois de mai.
Depuis oui, je m’interroge : où sont-elles allées ?
Vers quel endroit, quel lieu, se sont-elles envolées ?
Alors que depuis quelques semaines c’est l’été,
Que des champs, à perte de vue, sont moissonnés.
Sont-elles restées dans ce Jardin des Souvenirs
Où je pourrai, peut-être un jour, me recueillir ?
Je ne sais pas trop. Je préfère penser à toi
Dans le grand jardin, la maison, tous ces endroits
Qui me semblent plus appropriés car plus gais.
Tu serai d’accord avec moi, je te connais.
Non ma Viviane. Tu n’es pas pour moi, ta sœurette,
Dans ce lieu où poussent peut-être quelques pâquerettes.
Même si de ta famille une plaque a été posée
Avec ton identité, ta date de décès,
Ton esprit si bon est, oui, dans un monde meilleur.
Ce sont des cendres qui reposent au milieu des fleurs,
Celles de ton corps malade, fatigué par la vie
Et dont le cœur de battre, s’est arrêté depuis.