Parfois… – Saber Lahmidi

Dans le bal des rêves d’enfance,

Les chiffres dansent,

Les lettres rient,

Et les cravates s’enfuient.

 

Parfois, le cœur s’élève et cherche à revenir,

Léger, un papillon qu’un rêve fait fleurir.

Il pousse une idée d’enfance aux gonds de lumière,

Et plonge dans un monde où tout devient mystère.

 

Parfois, nous plongeons chanter dans les ondes claires,

Aux côtés du dauphin, doux danseur de la mer

Nous volons dans les cieux sur un faucon royal,

Et montons la girafe au galop matinal.

 

Parfois, on prend garde : nul ne goûte au soleil

Du miel doré, sans l’accord de sa merveille

C’est son cœur profond, son secret le plus pur,

Son trésor jaune, chaud, caché dans l’azur mur.

 

Parfois, nous sautons sur les chiffres en riant,

Comme des îles dans un fleuve étincelant.

Nous jouons avec l’air, les lettres et les sons,

Et formons des mots fous, complices de nos bonds.

 

Ah ! Si les grands savaient la douceur de nos jeux,

Plus de place pour cravates aux airs sérieux

Ils dansaient le cœur ouvert, l’âme en cadence,

Au bal des rêves clairs, enfants en renaissance.

 

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Saber Lahmidi

Saber Lahmidi (158)

Médecin et poète tunisien, Saber Lahmidi conjugue les langages du corps et de l’âme dans une écriture profondément humaniste et symbolique. Né à Tozeur, aux portes du désert, il puise son inspiration dans la lumière du Sud, les palmiers de l’oasis, et les silences du sable.

Auteur de plusieurs recueils poétiques bilingues (arabe-français), dont « La lumière m'entoure » et « Quand l’amour devient vers », il explore les thèmes de l’exil, de l’amour sacré, de la mémoire, et de la quête de soi. Sa plume navigue entre philosophie et émotion, entre le murmure d’un vers et le cri d’un monde intérieur.

Membre actif de Plume de Poète depuis 2020, il partage ses écrits comme autant d’éclats d’humanité, croyant en la poésie comme espace de guérison et de transcendance.

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1 Commentaire
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Jean-Marie Audrain
Modérateur
23 avril 2025 10 h 24 min

Joli poème, mais y a t’il encore des grands derrière les titres et les apparences ? Un “grand” nous a quitté dimanche matin…