
Antony semble endormie
Les machines se sont tues
Le silence s’est fait rue
Les passants tous engourdis.
Ma ville arrêt sur image
Les oiseaux n’y volent plus
Les autos ont disparu
Fantômes dans le paysage.

Mon quartier a rendu l’âme
La chaleur n’y fait pas tout
Les clients n’ont plus le sou
Leurs pieds fuient le macadam

Les carrefours n’ont plus de feu
Pour y arrêter la mort
Plus qu’il ne roule, chacun dort
Un crève-coeur de banlieue.
Antony ne sera plus
Qu’un vestige du temps d’avant
Cimetière sans éléphant
Auquel personne n’aurait cru.
A écouter ici en chanson :

Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : http://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
Lire la suite du même auteur :
Partager la Publication :
Similaire
superbe dans l’idée, dans les mots, dans le rythme … j’ai adoré ! Bravo à toi
Comme beaucoup de villes désertes qui n’ont plus d’âme.
Très belle poésie où par tes mots, l’on ressent l’endormissement qui amène à l’oubli. Beaucoup de petites villes, villages ressemblent à la tienne en été et certaines ne se réveillent pas !
Bon lundi à toi
Bonjour JMARIE
J’ai vécu huit mois à Antony en 82-83
Bons et mauvais souvenirs
Bonne journée Bisous Liline
Anthony. Ville déserte. Et triste. Helas il y a beaucoup de villes comme cela. Comme c’est triste. Mais ton poème est beau. Et merci pour ta chanson. Les rues deviennent désertes. Les magasins fermés. Absence de tout de médecins. De magasins.
Combien de villes et de villages perdent peu à peu leur âme… Les rues qui restent désertes le dimanche, les façades des boutiques dont le rideau reste baissé et les écoles qui ferment faute d’élèves… Ma campagne du nord voit aussi ses villages se vider… Absence de médecins, de transports en commun, d’accès culturels, d’offres d’emploi… Mais il nous reste les oiseaux… oui pour le moment il nous reste les chants d’oiseaux. Puissions les préserver !
Merci Jean Marie pour cette belle chanson sur Anthony et tres bon debut de semaine Bisous Domi
Il est en de même pour de nombreuses villes l’été, mais en général les villes ont perdu leur âme au delà de l’été ,la mienne cité de Bossuet n’est plus que l’ombre d’elle même bétonnée à outrance,bon week end quand même et merci pour tes mots
Que de mots d une tristesse infinie . Il y a tout de même ce silence qui peut être positif …. ne crois tu pas JM?
Les cités désertées l’été..un coup classique et cela fiche le bourdon.