Petite fille de Saint Louis
Triomphante au ciel de Paris.
Les turbulences de l’enfance,
L’unique bonheur de la danse.
Ce mariage dès treize ans
Qui ne durera qu’un printemps,
Le Missouri de la misère
De l’austère ville ouvrière.
Tu deviendras Mistress Baker
Et oublieras les longs hivers.
Vinrent les premières tournées,
Le début d’un conte de fée.
Puis ce départ inespéré
Vers ce pays dont tu rêvais,
Pour une immense destinée,
Une fulgurante épopée.
Tu as mis Paris à tes pieds,
Reine adulée du cabaret
Dans la fureur des années folles
Entre puéril et frivole.
Corps de liane libéré
Au pays de la Liberté,
Dans ta ceinture de bananes
Troublant fidèles et profanes.
Mais quand il a fallu choisir
À l’heure où tombaient les martyrs,
Tu as mis de côté les doutes,
Empruntant l’épineuse route.
Celle du risque et de la peur,
Quand régnaient l’ordre et la terreur,
Pour combattre la barbarie
Et que renaisse ta Patrie.
Puis tu as repris ton chemin
Mais à chacun tendant la main,
Menant le combat de ta vie
Pour qu’enfin règne l’harmonie,
Qu’importe la couleur de peau,
Le nom, le pays, le drapeau
Et que tous les enfants du monde
Sous un même ciel se confondent.
La grande tribu arc-en-ciel,
Dans l’éden artificiel
Du vaste château des Milandes,
Vécut ainsi dans ta légende
Ta mémoire est au Panthéon,
Et je fredonne la chanson
Que tu chantais dans cette France
Qui était terre d’espérance.
Tous droits réservés@paulgianni
Paul, votre poésie sur Joséphine se déroule comme un film. Les images sont là. Il ne manque que sa chanson : ‘J’ai deux amours…”
Quel bel hommage à une très grande Dame
Très bel hommage fait à Joséphine Baker. Sans oublier son combat pour les droits civiques.