I.
Parvenu à présent au sommet de ma vie, avant
De décroître à l’ombre de silencieuses contrées,
À toi, déesse armée d’une lance et d’un bouclier,
Maître absolu de l’esprit, une prière j’entreprends.
Depuis trop longtemps Diane, avec son rayon, me ment
Fausse comme la vague dont elle est née,
En proie à la Cythéréenne assez d’années j’ai peiné,
Lui payant tribut de larmes ardentes et de tourments.
Je redoublerai d’attention à garder mon enfant
Au lys et à la rose un éternel adieu je profère :
L’olivier et un laurier surveillent mes champs.
Je ne t’offre pas un cœur désert, par les passions noirci,
Mais l’âme pensante qui seule persévère,
Toi, la droite, fais-lui une couronne de verte poésie.
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