Il y a longtemps
Ce paysage vaporeux
D’un matin surpris par la brume,
Laisse découvrir un chevreuil
Dépourvu de son leste.
Là, dans l’instant, même pas don juan,
Il ne bouge pas.
Et se laisse – dans le fugace moment,
– Désarmer.
Et se laisse – dans le fugace moment,
Succomber à l’envie,
Simplement d’un baiser.
Et de n’avoir pas saisi le souffle mêlé
Du kairos, et pourtant là,
Et de s’être, en deux volontés,
– Comme ça, coupée
Par le goût anisé du zéphyr
– Gorgé d’aurore, désir,
Surgissement qui vient comme cabrer
Ce truc dans le ventre et le cœur,
Et le cœur qui résonne
D’où l’on ne voit plus
Plus seulement que le chevreuil
Qui se serre contre sa beauté noire,
– Ce cerf vertige d’une beauté noire…
Et d’un coup, il s’évapore,
Il est cinq heures, l’on doit partir.
Et de n’avoir pas et de s’être …
Je pars et je rêve,
Je rêve et me pare
– De mes semblants.
Lui conter.
Archer du jour
Invite les Dieux
Souffle s ’ enrêve
Paré d ’ amour .