Il y a longtemps – Lausha

Il y a longtemps

Ce paysage vaporeux
D’un matin surpris par la brume,
Laisse découvrir un chevreuil
Dépourvu de son leste.
Là, dans l’instant, même pas don juan,
Il ne bouge pas.
Et se laisse – dans le fugace moment,
– Désarmer.
Et se laisse – dans le fugace moment,
Succomber à l’envie,
Simplement d’un baiser.
Et de n’avoir pas saisi le souffle mêlé
Du kairos, et pourtant là,
Et de s’être, en deux volontés,
– Comme ça, coupée
Par le goût anisé du zéphyr
– Gorgé d’aurore, désir,
Surgissement qui vient comme cabrer
Ce truc dans le ventre et le cœur,
Et le cœur qui résonne
D’où l’on ne voit plus
Plus seulement que le chevreuil
Qui se serre contre sa beauté noire,
– Ce cerf vertige d’une beauté noire…
Et d’un coup, il s’évapore,
Il est cinq heures, l’on doit partir.
Et de n’avoir pas et de s’être …
Je pars et je rêve,
Je rêve et me pare
– De mes semblants.

Nombre de Vues:

34 vues
Lausha

Lausha (14)

La poésie m'accompagne depuis toujours, comme un battement, un lien.. J'aime partager son émotion avec des amis mais je souhaitais élargir le cercle d'où ma venue ici.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

1 Commentaire
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Mikael Daroca
Membre
2 août 2024 13 h 54 min

Lui conter.
Archer du jour
Invite les Dieux
Souffle s ’ enrêve
Paré d ’ amour .