Il était une fois dans une maison, un grenier
Où une pauvre poupée y vivait oubliée.
Abandonnée par une petite fille trop gâtée,
Elle était dans un coin avec d’autres objets.
Sans cesse, dans sa tête, une question se répétait :
« Qu’ai-je fait pour avoir été ainsi traitée ? »
Plus elle se posait et se posait la question,
Moins elle avait réponse à son interrogation.
Depuis très longtemps, la journée s’en est allée.
Arrive alors le sommeil sur notre poupée
Qui pour une nuit de plus va fermer ses yeux bleus
Et se mettre à rêver d’hier, des jours heureux.
Elle se revoit au pied du sapin, c’est Noël.
On chante, on rit, on mange. La fête est belle.
Une petite fille s’approche, aperçoit son paquet
Où se trouve notre jouet si bien enveloppé.
En très peu de temps, dans ses bras, est la poupée.
Elle lui plaît, c’est bien elle qu’elle avait demandé !
Des jours et des nuits vont donc passer pour elles deux.
Elles seront ensemble, quel que soit l’endroit, le lieu.
Du temps a passé et la fillette a grandi.
Elle a donné tous ses jouets, elle a fait du tri.
La poupée s’est ensuite retrouvée au grenier.
Jetée dans un coin, elle a été oubliée.
Après avoir pour un long moment sommeillé,
La poupée regarde ce décor si familier.
Elle tente de se rappeler du rêve qu’elle a fait
Quand elle entend comme un bruit au rez-de-chaussée.
Des pas se rapprochent, ils montent un grand escalier.
La poupée comprend qu’ils vont tout droit au grenier.
Alors que ce dernier pendant de longues années
Était plongé dans une profonde obscurité,
La lumière jaillit laissant derrière elle la nuit
Pour permettre aux objets de reprendre enfin vie.
Pour leur donner à tous ce fol et bel espoir
Qui était de ne plus jamais vivre dans le noir.
La poupée suit du regard une femme inconnue.
Elle ne la connaît pas, elle ne l’a jamais vue.
Que vient-elle faire ici ? Elle n’a pas la réponse.
Une petite voix pourtant lui dit : « N’aie pas peur. Fonce ! »
L’inconnue a fait le tour de tous les objets.
Elle a décidé de les prendre, de les garder.
Au lieu de les vendre, les céder à un brocanteur.
Elle sait qu’ils sont tous très loin de leur dernière heure.
Comme cette malheureuse poupée laissée dans ce coin.
Que fait elle donc là toute seule et sans aucun soin ?
La poupée a en effet sa robe déchirée.
Sa belle et longue chevelure blonde est emmêlée.
Sans oublier toute cette saleté partout sur elle.
Seuls ses yeux bleus brillent comme un espoir, un appel.
La jeune femme l’a entendu. Elle prend la poupée
Dans ses bras, tendrement, comme pour mieux la bercer.
Il aura fallu qu’elle achète cette grande maison
Où viendront des bambins, des filles et des garçons.
Tous orphelins de mère, de père. Des deux parents.
Et qui vivront avec elle, comme ses vrais enfants.
Parce que l’inconnue ne pouvait pas avoir d’enfants
Dans son chagrin, elle a choisi d’en adopter.
Parce que la poupée n’avait plus de maman,
Toutes les deux se sont reconnues, se sont trouvées.
Il était une fois dans une maison, un grenier
Où une pauvre poupée y vivait, oubliée.
Il était une fois dans une maison, désormais,
Une poupée qui y vivrait. Oh ! oui à jamais…
Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés.
“A tous les membres de Plume de Poète que je connais et qui se reconnaîtront,
je vous souhaite un bon et joyeux Noël.”
“Je n’oublie pas non plus les personnes qui lisent mes anciens textes et qui, par
conséquent, font augmenter le nombre de vues. Merci à vous !”
Merci, Odile, pour ce partage intéressant ! Joyeuses fêtes de fin d’année !