Il est aux frontières du réel,
comme un rêve, j’entends sa voix,
je le respire dans mes envies.
Je le cible, il est ma bible
quand je ne peux pas dormir.
Alors je prie dans sa paroisse
Avec une angoisse
j’écoute ses serments d’amour, en contre-jour
en espèrant ne jamais avoir
un silence de cathédrale.
Sans aucun témoin, je le suis de loin
il est mon ange, je le confesse.
Je suis croyante à ses soupirs
je réponds à ses attractions
je suis pratiquante.
Il est mon esprit saint
j’attends tous les jours
qu’il me murmure sa messe ;
L’amour entre tous les êtres
mais surtout, celui d’entre lui et moi.
Je le confesse par sacrement
je n’ai péché, que d’envie pour lui
j’attends l’absolution individuelle
j’attends pour faire pénitence
pour ne plus être aux frontières de l’imaginaire.
je le confesse, il est mon pêché mignon
©2017 Anne Cailloux
Le rêve est-il un commencement d’exécution…pour que le délit existe il faut une intention….si j’étais l’avocat de ce diable d’amant je dirais qu’il y a ” légitime offense ” et que la réponse à une attaque du coeur doit être proportionnelle à l’ offense.
Il ne lui reste plus qu’à apparaître quand il vous voit paraître.
Très joli poème Anne.
Douceur et sentiment…
Merci
Chantal