Tractation
En manière d ’ intention
Des verbes en état
Les segments d ’ émotion
Contaminent belles idées.
Se Tisser
Figure de solitude
Suspend la relation
Silence des poèmes
Forme le bel arbre.
Reverdi
Un corps troué
Tente une mue
Maille de trame
Accueille nouveauté.
Transformer
Lire les murs
Fissure le monde
Ambiance de rêve
Nervure de l ’ être.
Écologie Mauvais choix
Cette décision va à rebours de l’histoire récente, les Etats membres de l’UE s’étant engagés à sortir de cette énergie très émettrice de CO2, mais qui représente encore 11 % du mix énergétique des Vingt-Sept. « A l’exception de la Pologne, tous les pays concernés ont acté la sortie du charbon, rappelle Neil Makaroff, chargé du dossier au Réseau Action Climat. Y compris la Roumanie, la République tchèque ou la Bulgarie, même si les horizons – respectivement 2030, 2033 et 2038 – paraissent très lointains. »
Au-delà des chiffres, « il s’agit d’un signal très inquiétant au niveau international, regrette Neil Makaroff. Alors que l’Europe a porté la décarbonation de l’économie, les plus gros émetteurs de la planète, comme la Chine et la Turquie, peuvent désormais nous rétorquer : » Vous voyez, finalement, ce n’est pas un si mauvais modèle que cela ! « »
Sécheresse Conséquences pour la Femme
Son regard est profond mais fuyant, ses sourires sont rares et ses réponses succinctes. Assise à l’ombre d’une modeste boutique de tôle de la ville de Maikona, au nord-ouest de Marsabit, aux portes du désert de Chalbi, Atho Jillo raconte comment sa vie a pris un nouveau tournant ces dernières années. En 2020, alors qu’il ne lui reste qu’un an d’école secondaire à suivre pour obtenir l’équivalent du bac, elle doit abandonner contre son gré. « Mes parents ne pouvaient plus payer les frais de scolarité. Tous les chameaux sont morts de la sécheresse. » Elle a alors 17 ans, et quatre mois après son décrochage, elle se marie sur décision familiale.
C’est le choix qu’a fait Nana Ntanoi, rencontrée dans le village de Loglogo, au sud de Marsabit. La jeune femme au corps frêle n’a que 18 ans mais elle est mère de deux enfants, une fille de 5 ans et un garçon de 8 mois. A 12 ans, en 2016, alors qu’une autre sécheresse faisait rage, elle a pris la décision de se marier. « J’ai accepté parce que personne ne payait mes frais de scolarité ou ne prenait soin de moi », raconte-t-elle d’une voix aiguë, les yeux baissés. Une mère avec un handicap mental, un père absent, quatre sœurs et un frère à nourrir, les conditions s’accumulaient et Nana a quitté l’école aux alentours de ses 10 ans.
Mort de Gorbatchev.
Ce que Poutine fait en Ukraine, c’est exactement ce que Gorbatchev a réussi à éviter il y a trente ans, au moment de la chute de l’URSS, quand le sang n’a pas coulé.
Ce que l’humanité doit à Gorbatchev et qui justifie d’ailleurs qu’il a eu le prix Nobel de la paix, c’est que dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, quand il apprend que le mur de Berlin a été ouvert, il dit à son collaborateur : « Téléphonez à notre ambassadeur pour lui dire que nous n’interviendrons pas. » C’est très exactement la démarche inverse de celle de Poutine qui, lui, alors que rien ne l’y obligeait, envoie ses chars intervenir en Ukraine.
Pourquoi les Russes ont-ils gardé un mauvais souvenir de Gorbatchev, malgré le vent de liberté qu’il a fait souffler sur le pays ?
Mettons-nous à la place des Russes qui, en 1985, voient arriver un dirigeant normal, et non pas un de ces dinosaures cacochymes qu’étaient Andropov ou Brejnev. Un dirigeant normal avec une First Lady normale. Qui leur parle un langage normal. Il leur dit : « On va desserrer le régime par la glasnost, par la perestroïka. Par l’ouverture au monde moderne. » Sur le plan culturel, les premières années de Gorbatchev ont été un véritable régal pour les Russes. Mais mettons-nous à leur place, lorsque la politique de libéralisation, de démocratisation, aboutit à affaiblir le Parti communiste de l’URSS. Et dès lors que, dans cette société totalitaire, le parti unique est affaibli, tout part à vau-l’eau. D’une part, l’économie, qui est totalement ingérable autrement que dans ses cadres staliniens.
Chili Constitution
« Sécession territoriale ». Malgré l’élection démocratique de l’Assemblée constituante en mai 2021, beaucoup lui reprochent d’avoir obéi à des intérêts partisans ou à de sombres calculs territoriaux. « Sous couvert de protéger les plus démunis, ce projet en arrive à une forme de sécession territoriale en donnant aux peuples indigènes un statut privilégié et un pouvoir exacerbé. Il y a néanmoins de bonnes choses dans le texte, comme l’IVG sans restriction pour les femmes chiliennes, les droits sociaux pour le logement, l’éducation, les retraites et en faveur des services publics. Le problème, c’est que si l’apruebo l’emporte, ce sera la porte ouverte à tous les excès. A part l’ultra-droite, tout le monde est à peu près d’accord : il faut changer la Constitution, mais pas à n’importe quel prix », théorise Rodrigo, 68 ans, psychanalyste à la retraite.
Lettre aux Instituteurs Jean Jaurés.
« Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Car les principes fondamentaux de la démocratie qui émerge en France doivent être enseignés dès le plus jeune âge, sans quoi elle risquerait d’être affaiblie.
La vie peut mêler, dans l’âme de l’homme, à l’idée de justice tardivement éveillée une saveur amère d’orgueil blessé ou de misère subite, un ressentiment et une souffrance. Pourquoi ne pas offrir la justice aux cœurs tout neufs ?
Il faut que toutes nos idées soient comme imprégnées d’enfance, c’est-à-dire de générosité pure et de sérénité. »
Alors que la Troisième république commence à se stabiliser, notamment par les lois constitutionnelles de 1875, les gouvernements à tendance républicaine mènent d’importantes réformes qui vont structurer durablement le régime.
Parmi celles-ci, les projets de loi visant à mettre en place une école de la République libérée du pouvoir de l’église sont particulièrement importantes. C’est ainsi que Jules Ferry, Ministre de l’Instruction publique de façon quasi continue entre 1879 et 1883, fait voter la gratuité de l’école publique en 1881 et rend, en 1883, l’éducation laïque et obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 1