inspiré de deux auteurs que je lis en ce moment Césaire (retour au pays natal) et Kérouac (le dit de la chute) FABULEUX
C’est la traversée qui reprend tendre désert chagrin – prend moi à mes aboiements de bête du jour trop épouvantable de déchéances pour supporter mon anorak coloré de vin et de bonnes humeurs.
J’habite mon estomac maintenant j’en suis tout à fait certain. C’est mon royaume faut me laisser tranquille merde avec cette vision décapitée et sans yeux dans les orbites d’où brûle le feu primordial de la santé de l’âme.
C’est un foutu bordel – la fatigue de l’être – le devoir de penser encore après – lente lèvre articule un Merde ! encore à vomir des murs d’immondices pour se protéger de la bourgeoisie intellectuelle parfumée de mensonges. Ma bouche est la tige de ma fleur stomacale ventre aride de faim j’ai fait un repas de Faim j’ai fait pousser cette tulipe blanche que je vous vomis comme les canons dégueulent des boulets de feu.
Voilà mon drapeau orné de sang et d’obscurité, noir de monde rouge de honte pour mes semblables. Ils se prédestinent sans l’être, autoproclame leur désuétude et leurs sacrilèges comme si ils pouvaient n’en citer qu’un qui vaille plus qu’un autre. Des marionnettes des pantins au tapin qui courent et courent petits lapins sanctifiés par des chasseurs ventripotents et dents de morse. La vie est longue pas assez pour eux, alors il faut mourir de rire en les voyant se dépêcher de vivre un rien comme un paradis leur petites économies durement gagnée toutes bu à en crever de maladie.
Moi ? oh moi j’en fais déjà de la poésie alors oui Merde ! je vis de mes sentiments à en faire des centimes un pauvre bougre qui s’achète une mise bière rapide. Dans les tumultes nous voilà donc à une nouvelle traversée avec cette fatigue je sais déjà je sombre dans le théâtre du vent de la pluie mais j’y creuse mon terrier de lapin blanc vers l’émerveillement et sans doute de manière juste, vers le sommeil éternel mérité. Et Merde !
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Tu es le plus doué, en poésie, des lapins blancs cher Olivier.