Entre les ombres – Olivier Gatin

C’était sûrement lui, parfois il se demandait comment il pouvait oublié.

Comme si les ombres s’emparaient de ses gestes et de sa pensée

Capable de lui dicter le sortilège de mémoire il répétait les mouvements

Aveuglement – du pinceau jaillissait des couleurs des mots des formes plus

Il s’abreuvait de tous les alcools qu’il possédait et fumait son shit

Un mégot au bec, une main dans les poches, la queue dans son dos remuait

Il écrivait sur les murs de son appartement et peignait sans autre but

Que de sortir quelque chose de sa palette de couleur l’odeur était atroce

Il dansait dans la pièce en piochant des idées, sa boisson ou sa clope

Puis il s’asseyait au milieu sur une chaise et il écoutait les toiles lui parler

C’était le temps de la folie furieuse d’une vie sans sens s’en dessus dessous

Il errait comme un fantôme au milieu de sa ménagerie des enfers

Et cherchait la place pour chaque comme une immense fresque hallucinée.

La mort toquait à la porte au mur il lui hurlait qu’il n’avait pas le temps

Il jetait son verre et rêver d’un sortilège pour se faire disparaitre dans un gouffre de lumière

Le matin il se réveillait sur sa chaise l’esprit honteux d’avoir fait tout ça

Et surpris que ceci soit là et cela ici. Il cherchait son cendrier terminait son joint

Regardait les cadavres de bouteille, enfilait une veste et sortait acheter de la peinture et à boire.

Il marchait tôt dans les rues hantées par la nuit qu’il venait de vivre à toute allure

Embrumé il choisissait à peine ces couleurs et buvait pratiquement toujours les mêmes bouteilles

Il rentrait et disparaissait pour toute l’après midi dans ses couettes avant de repartir.

C’était son univers qu’il façonnait dans le grincement du plancher et discrètement

Il parlait tout seul à tout un tas de gens, on ne comprenait pas vraiment ce qu’il racontait

Parfois il lisait des poèmes en réciter d’autres à haute voix et s’épuisait à trouver le ton.

Il hurlait enfin contre ses démons, à faire rire la voisine complètement timbrée aussi.

C’était moi enfin mon double héroïque et défoncé à l’alcool qui mangeait des gamelles froides

Cherchant des mots dans les images des images dans le kaléidoscope des mots perchés peints.

Pour rien au monde je ne renierai ce temps de ma vie, même si m’en souvenir me fait peur

J’étais plus une bête qu’un homme et l’art était mon maître sévère abattant sur moi les désastres du monde

J’y retournerais peut-être un jour dans ce ventre en gestation où j’ai vu naître l’aube fameuse sur une toile nue.

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Olivier Gatin

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bonjour, j'ai 43 ans je suis artiste poète et slameur depuis bien 15 ans, j’écris beaucoup, j'aimerai participé ici au groupe d'écriture et mettre en avant mon blog autour de mes écrits, de la musique de mes diverses lectures... au plaisir de vous lire
www.moonz.canalblog.com et le lien vers mon recueil Re-présente: https://drive.google.com/file/d/10qtXsGH8gT3x5lGtKcrTp4_FO-TnISsv/view?usp=sharing

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