Elle viendra un jour – Saber Lahmidi

La mouette ne survole pas mon navire en vain. Elle viendra sûrement me voir avec des nouvelles.

Je ne suis pas là pour profiter des saisons.
Ou laisser mes empreintes le long de la plage.
Ou ramasser de magnifiques coquillages.
Ou voir les vagues ornant le bel horizon.

Mon cœur et moi sommes là pour une raison.
À la recherche de l’absent entre les pages.
J’attends qu’une mouette vienne du mirage.
Plaidant avec ma prière et mon oraison.

 

À chaque coucher de soleil, je viens ici.
J’ai un peu d’espoir et une mer de soucis.
J’ai peur que ma petite ne vienne jamais.

 

Je ne vais pas l’oublier, j’attendrai ma belle.
Je me demande tout le temps « pourquoi » et « mais ».
Elle viendra un jour m’apporter ses nouvelles.

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Saber Lahmidi

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Médecin et poète tunisien, Saber Lahmidi conjugue les langages du corps et de l’âme dans une écriture profondément humaniste et symbolique. Né à Tozeur, aux portes du désert, il puise son inspiration dans la lumière du Sud, les palmiers de l’oasis, et les silences du sable.

Auteur de plusieurs recueils poétiques bilingues (arabe-français), dont « La lumière m'entoure » et « Quand l’amour devient vers », il explore les thèmes de l’exil, de l’amour sacré, de la mémoire, et de la quête de soi. Sa plume navigue entre philosophie et émotion, entre le murmure d’un vers et le cri d’un monde intérieur.

Membre actif de Plume de Poète depuis 2020, il partage ses écrits comme autant d’éclats d’humanité, croyant en la poésie comme espace de guérison et de transcendance.

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3 Commentaires
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Alain Salvador
Membre
29 juin 2021 21 h 57 min

Ô mouette, porteuse d’espoir et de bonnes nouvelles
Quand viendras-tu sur mon navire m’apporter ce dont j’ai tant besoin…

Pascale Jarmuzynski
Membre
29 juin 2021 19 h 42 min

Qu’ils sont beaux ces mots qui nous disent devant le coucher du soleil … Qu’il faut toujours garder l’espoir .
Douce soirée à vous Sabre 🙏

Lucienne Maville-Anku
Membre
29 juin 2021 18 h 25 min

Un beau coquillage de bijou qu’est ce poème illumine d’espoir.
Je le relirai à “haute” voix douce une fois rentrée à la maison.
Merci, Saber.