Dérives des désirs – Arnaud Mattei

L’héritage laissé n’est pas celui des sages.
Derviches persans, moines mendiants soyez,
L’univers de voir tant de cécité enrage.

 

Prophètes, prédicateurs de malheur fuyez,
Le noir de vos idéaux, le monde assombrit
Continuons, continuez, sombrons, sombrez !

 

Cupides vanités, vagues de frénésie
L’échos de l’amertume tremble sous les vents
Alizés, messagers de nos apostasies !

 

Le repentir est-il ? Sommes-nous pénitents ?
Dans la voie tracée, rue brouillard des voix reçues,
L’ascèse doit se parer des renoncements.

 

Les anges déchus pleurent les espoirs déçus.
Depuis la nuit des temps, la mémoire murmure
Les voies perdues, souffles dangers des voix perçues !

 

Le coucher des illusions au clair-obscur
Dans le nébuleux des sombres dévotions
Oscille entre certitudes et déchirures !

 

Génuflexions et vœux d’incantations ,
Au bal des mensonges et des fausses promesses
Face aux périls ne seront pas solution.

 

Sous la lune, les vivants feulent de détresse
Leur espace trépasse, il ne restera rien,
L’équilibre se rompt, mise à mort des espèces !

 

Les alcyons aux ailes lourdes de chagrin,
Sur les flots de mer crient sous le vent leur colère,
Leurs complaintes se meurent dans leur chant crachin.

 

Sur les routes buissonnières de tes mystères
Homme-Dieu, jamais tu ne seras Dieu des hommes !
Le sacré ne saurait étreindre tes chimères,

 

Dérives des désirs qui, l’avenir assomment !

 

Arnaud Mattei, le 03 Novembre 2021
©2021 tous droits réservés

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Arnaud Mattei

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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Martyne Dubau
Membre
16 novembre 2021 21 h 21 min

merci d’avoir essayé la terza rima .