Conte d’automne – Nathalie Villalba

La soie des dernières roses,

La soie de tes baisers

Me retiennent encore à l’été passé

Et l’automne déroule

Les cotonnades  multicolores

Comme les maraîchers

Offrent sur leurs étals

Au regard des passants

Fruits et légumes aux tons vieillis.

Les arbres, toute fierté rentrée?

Tendent les bras

Suppliant, implorant le ciel

Pleurent sous la pluie

Les misères du monde;

Ils ont perdu leurs attraits

Les passants les dénigrent

Comme ils dénigrent leurs semblables

Faisant fi de toute beauté intérieure

Passant à côté du meilleur

Dans ce monde superficiel et sans pitié.

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Nathalie Villalba

Nathalie Villalba (18)

Je suis enseignante dans un lycée en Centre Val de Loire. Attirée depuis l'enfance par les chansons à texte, la poésie et la littérature en général, j'ai à mon tour pris la plume. J'ai commencé par les rédactions à l'école, puis j'ai écrit mes premiers poèmes au collège. J'ai poursuivi ce long chemin solitaire jusqu'à mes premiers concours littéraires.
De concours en concours, de prix en prix notamment auprès d'Arts et Lettres de France, j'en suis arrivée à la publication dans les revues collectives d'abord, puis j'ai tenté ma chance auprès de différents éditeurs. C'est ainsi que mon premier recueil de poèmes, De tous mes voyages est paru aux éditions Ex Aequo, ont suivi : mon premier roman Cœurs de cendres, la nouvelle Un jour d'été chez Pierre Turcotte, un roman court Le Nettoyeur, publié en ligne par 999 éditions et enfin mon recueil de nouvelles Des jours et des Vies aux éditions Chloé des Lys.
Les voyages, les paysages et mes rencontres sont sources d'inspiration, j'ai toujours avec moi un carnet pour y coucher les mots, les idées ou bien encore les images qui jaillissent aux moments les plus inopportuns comme au milieu de la nuit, en voiture,

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3 Commentaires
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Philippe DUTAILLY
Membre
27 novembre 2024 10 h 30 min

Bonjour Nathalie
J’aime beaucoup l’image des arbres qui tendent leurs bras. On les suppose décharnés, lacérés, comme implorants sous la froidure de ce monde qui a oublié qu’ils lui ont donné l’ombre salutaire de l’été.

Jean-Marie Audrain
Modérateur
24 novembre 2024 19 h 20 min

J’ai adoré d’alpha à omega les mots qui ont saigné de la plume de ma consoeur enseignante, cela va de “soie” !

Brahim Boumedien
Membre
24 novembre 2024 13 h 51 min

“Ce monde superficiel et sans pitié” : tout est là, Nathalie ! Merci pour le partage de cette réalité !