Clé de l’Orthographe n° 57
Il y a longtemps que vous n’avez pas eu affaire à madame Virgule, la voici de retour.
D’après vous, quelle est la différence entre ces deux phrases :
- Marc va se promener avec son fils Kevin.
- Marc va se promener avec son fils, Kevin.
La virgule qui précède Kevin dans la deuxième phrase, exact. Ça n’a l’air de rien, et pourtant, elle change tout le contexte familial de la phrase :
- Dans la première phrase, Marc a plusieurs fils et il se promène avec l’un d’entre eux, le prénom nous permet de savoir duquel il s’agit.
- Dans la deuxième, il n’a qu’un fils, et l’auteur veut simplement nous indiquer son prénom.
Donc si j’écris que « Marc se promène avec sa femme Laurence » sans virgule, c’est que Marc est polygame…
De la même façon :
- « L’homme qui porte une chemise bleue prend la parole. » Plusieurs hommes sont là, un seul a une chemise bleue, c’est lui qui parle. La relative (qui porte une chemise bleue) sans virgules me permet de distinguer une personne parmi les autres.
- « L’homme, qui porte une chemise bleue, prend la parole. » Il n’y a qu’un homme ou on sait déjà que c’est de celui-là qu’on parle parce qu’on a donné le contexte auparavant. La relative entre virgules sert à nous donner des précisions sur une personne qu’on connaît déjà. Dans ce cas, le conférencier qu’on attend tous va parler. Ah, au fait, sa chemise est bleue.
Eh oui, ce n’est qu’une simple virgule, mais ce n’est pas pour rien que j’y attache une vraie importance. À elle seule, elle change l’histoire que vous racontez !
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On a tous nos bêtes noires, je passe mon temps à vérifier des traits d’union. Si ma prose peut vous être utile d’une façon ou d’une autre, alors tant mieux.
Je n’ai jamais su maîtriser la ponctuation, c’est un peu ma bête noire. J’aime bien vos explications, je reviendrai vous lire.
On ne rigole pas avec mademoiselle Virgule ! Elle nous évite de passer pour un père de famille nombreuse polygame.
La virgule change tout !
Merci pour ce rappel qui a son importance suivant le sens de l’écriture concernée.
Bonne continuation Sandrine !