Clé de l’orthographe 49 – Participe passé des verbes pronominaux 1 – Sandrine Marcelly

Clé de l’Orthographe n° 49

Si on veut donner des sueurs froides à quelqu’un qui est fâché avec l’orthographe, on lui parle d’accord du participe passé. Vous trouverez les bases dans la Clé de l’Orthographe no 18, pour ceux qui le souhaitent.

Si on veut en donner aussi aux gens bons en orthographe, on précise : accord du participe passé des verbes pronominaux. Ça se complique, croyez-moi ! L’une des méthodes est d’attraper le Bled conjugaison à chaque verbe pronominal, de regarder le numéro indiqué dans la liste des verbes, et de se reporter aux pages thèmes 84 à 86. Pas très rapide, mais efficace.

Sinon, il faut réviser les règles. Je vous propose de le faire en deux fois tout en gardant en mémoire la solution de contrôle précédente. Car l’avantage quand on est correcteur et bon en orthographe, c’est qu’on sait où aller vérifier chaque fois qu’on a un doute. Et comme tout le monde, on en a.

On peut classer les verbes pronominaux en deux catégories : ceux qui le sont toujours (s’évanouir, par exemple) et ceux qui le sont occasionnellement (se regarder). Pour aujourd’hui, on va se contenter des premiers et des verbes ou expressions assimilés.

Tout d’abord, dans les temps composés, ils se construisent tous avec l’auxiliaire être, ça simplifie un peu.

Les verbes uniquement pronominaux s’accordent toujours avec le sujet.

  • Elle s’est évanouie.
  • Les prisonniers se sont évadés.
  • Les espions se sont infiltrés chez l’ennemi pour lui soutirer des informations.

Une seule exception à cette règle : s’arroger, qui s’accorde avec le COD s’il est placé avant, comme s’il était conjugué avec l’auxiliaire avoir :

  • Ils se sont arrogé des droits ;
  • Les droits qu’ils se sont arrogés.

La grammaire française classe dans la même catégorie (en ce qui concerne l’accord) les verbes pronominaux à valeur de passif : ce n’est pas le sujet qui fait l’action, il la subit :

  • La barbe s’est portée longue cette année.
  • Les galettes des Rois se sont vendues comme des petits pains.

De même pour des constructions typiquement francophones (qu’on appelle des tournures idiomatiques), des expressions figées, souvent construites ainsi : verbe pronominal + préposition (de/à…). Quelques exemples seront plus parlants :

  • La correctrice s’est saisie de son ordinateur pour travailler sur un nouveau manuscrit.
  • Les enfants se sont précipités sur les bonbons.
  • Devant la montée des eaux, les habitants se sont résolus à quitter leurs maisons.

Avant qu’on ne me dise que mes lecteurs se sont noyés dans les verbes pronominaux, arrêtons-nous là pour aujourd’hui, et gardons les autres catégories pour la semaine prochaine.

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Sandrine Marcelly

Sandrine Marcelly (66)

Un bac littéraire, des études de langues et de linguistique, une vie avec des livres dans les mains… Je suis une maniaque de la langue, des mots, de l’orthographe, au point que mes deux précédents employeurs m’ont chargée l’un de corriger son site internet avant de le mettre en ligne, l’autre de contrôler toute sa communication pendant 10 ans (newsletters, catalogues, plaquette, mails importants…)Je supporte de moins en moins de trouver des fautes dans des livres, des journaux, des publications sur internet ou ailleurs. J’avais donc 2 solutions : continuer à râler dans mon coin, sport national s’il en est, ou agir. J’ai testé la première, sans grand résultat. Je suis donc devenue correctrice relectrice indépendante, pour apporter ma pierre à l’édifice de façon constructive, parce que c’est tellement plus agréable de lire un texte bien écrit, sans fautes !

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2 Commentaires
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Brahim Boumedien
Membre
7 octobre 2022 23 h 40 min

Merci pour ce partage intéressant et utile !