Clé de l’orthographe 48 : typographie des nombres – Sandrine Marcelly

Clé de l’Orthographe n° 48

Aujourd’hui, un peu de typographie.

Dans un texte littéraire, hormis les dates, tous les chiffres se doivent d’être écrits en toutes lettres : les heures, les quantités, les prix, les pourcentages… Cela implique une bonne révision des règles orthographiques des nombres : faut-il un trait d’union, un s, les deux, aucun…

Pour tenter de faire simple :

  • Les nombres à deux chiffres écrits en lettres prennent des traits d’union entre tous les éléments, sauf ceux qui finissent par « et un » : quatre-vingt-dix-huit mais vingt et un. (La réforme de 1990 met des traits d’union partout quelle que soit la grandeur du nombre : mille-huit-cent-trente-sept) ;
  • Cent et vingt prennent un s quand le nombre qui les précède les multiplie et qu’ils ne sont pas suivis d’autre chose : deux cents, quatre-vingts, mais deux cent quatre-vingt-seize ;
  • Mille est invariable ;
  • Million est un nom, il s’accorde toujours.

Donc, avant même de commencer la lecture d’un texte, je vérifie tous les nombres pour les transcrire en lettres.

Bien sûr, ça concerne les textes littéraires, pas les traités économiques.

Pour les textes scientifiques ou universitaires, la Sorbonne préconise d’écrire en toutes lettres les nombres qui se disent en deux mots, et en chiffres les autres, quel que soit l’ordre de grandeur : trois millions, six cents, mais 21, 134, 1258…

Nombre de Vues:

8 vues
Sandrine Marcelly

Sandrine Marcelly (66)

Un bac littéraire, des études de langues et de linguistique, une vie avec des livres dans les mains… Je suis une maniaque de la langue, des mots, de l’orthographe, au point que mes deux précédents employeurs m’ont chargée l’un de corriger son site internet avant de le mettre en ligne, l’autre de contrôler toute sa communication pendant 10 ans (newsletters, catalogues, plaquette, mails importants…)Je supporte de moins en moins de trouver des fautes dans des livres, des journaux, des publications sur internet ou ailleurs. J’avais donc 2 solutions : continuer à râler dans mon coin, sport national s’il en est, ou agir. J’ai testé la première, sans grand résultat. Je suis donc devenue correctrice relectrice indépendante, pour apporter ma pierre à l’édifice de façon constructive, parce que c’est tellement plus agréable de lire un texte bien écrit, sans fautes !

S'abonner
Me notifier pour :
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires