Clé de l’orthographe 37 – du dû – Sandrine Marcelly

Clé de l’Orthographe n° 37

Il y a longtemps que je ne vous ai pas parlé d’accents circonflexes. Je n’ai pas dû y penser…

Soyons concrets : l’une des fautes que je trouve dans de nombreux manuscrits est l’accent (ou son absence) sur « dû/du ». Une piqûre de rappel me semble donc utile au moins à certains.

Le plus simple est bien sûr « du » sans accent, qui remplace « de le ». Il est donc toujours placé devant un nom masculin singulier, et vous pouvez le remplacer la plupart du temps par « de ce/de cet », par exemple. Ou par « de le », bien sûr, mais la phrase n’est plus française…

  • J’ai rempli la gamelle de ce chat/ du

, lui, est le participe passé du verbe devoir. Pour le repérer, dans une phrase active, il suffit de changer le temps de conjugaison :

  • La semaine dernière, j’ai dû aller faire des courses.
  • La semaine prochaine, je devrai aller faire des courses.

Ça vous parle, il n’y a pas que moi ? Bref, on est bien sur le verbe, donc on met l’accent.

Dû est aussi l’adjectif tiré du participe. Pour le retrouver, vous pouvez le remplacer par une proposition relative, par exemple :

  • Satisfait du travail fourni, le client versa rapidement le solde sur sa facture.
  • Satisfait du travail fourni, le client versa rapidement le solde qu’il devait sur sa facture.

Attention piège ! L’accent circonflexe ne sert ici qu’à distinguer l’article du participe et rien d’autre. Il n’a donc lieu d’être qu’au masculin singulier, et disparaît au féminin et au pluriel :

  • Les sommes dues n’ont pas encore été remboursées.
  • Elle appréciait les avantages dus à son nouvel emploi.

J’espère que vous n’aurez pas du mal à positionner l’accent lorsqu’il est dû…

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Sandrine Marcelly

Sandrine Marcelly (66)

Un bac littéraire, des études de langues et de linguistique, une vie avec des livres dans les mains… Je suis une maniaque de la langue, des mots, de l’orthographe, au point que mes deux précédents employeurs m’ont chargée l’un de corriger son site internet avant de le mettre en ligne, l’autre de contrôler toute sa communication pendant 10 ans (newsletters, catalogues, plaquette, mails importants…)Je supporte de moins en moins de trouver des fautes dans des livres, des journaux, des publications sur internet ou ailleurs. J’avais donc 2 solutions : continuer à râler dans mon coin, sport national s’il en est, ou agir. J’ai testé la première, sans grand résultat. Je suis donc devenue correctrice relectrice indépendante, pour apporter ma pierre à l’édifice de façon constructive, parce que c’est tellement plus agréable de lire un texte bien écrit, sans fautes !

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