Clé de l’Orthographe n° 23
Je remarque dans beaucoup de manuscrits des oublis de traits d’union ou des erreurs dans les inversions sujet-verbe, dans les questions comme dans les dialogues. Je vous propose quelques clés qui vous permettront de vous en sortir avec brio :
- Dans une telle inversion, le verbe et son sujet, lorsqu’il s’agit d’un pronom, sont systématiquement reliés par un trait d’union: Où va-t-il ? …, dit-elle. Précision typographique souvent nécessaire : on ne met aucune espace avant ni après le(s) trait(s) d’union.
- J’ai bien dit un trait d’union, pas une apostrophe, contrairement à ce que je trouve souvent. Ainsi, « pensa-t’elle » est une erreur à bannir. Même Word le souligne, c’est vous dire ! La bonne orthographe ici sera « pensa-t-elle ».
- Lorsque le verbe se termine par une voyelle, on rajoute un « t » entre traits d’union pour que ce soit plus joli à l’oreille (il existe un terme pour cela, que j’ai oublié. Si l’un de vous le connaît, je veux bien qu’il me rafraîchisse la mémoire.) On écrira « protesta-t-elle », par exemple, et surtout pas « protesta elle ».
- Ce « -t- » est inutile lorsque le verbe finit par un « t » ou un « d ». Là encore, je trouve de temps en temps « prétend-t-il ». Si vous prenez le temps de décortiquer cette expression, vous verrez que la liaison (vu qu’il s’agit de cela) est assurée par la terminaison du verbe et n’a donc pas besoin d’être renforcée. On écrira donc « prétend-il ».
Maintenant que vous savez tout, interrogez-vous, dialoguez, faites-vous plaisir !
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Merci pour cette leçon d’orthographe très utile même à mon âge. Bon dimanche à vous ! Colette
Il y a deux appellations pour l’ajout du t en inversion.
On parle de “t analogique” ou de “t euphonique”.
j’ai vécu 1000 vies et je ne comprends toujours pas la subtilité de la langue Française..
Merci de ce rappel.
Merci pour ce bel éclairage venant d’une personne sage !