Au bord de cette rivière – Cédric Étienne

Au bord de l’eau, près de cette rivière, où tant de fois passées à ses côtés à écouter le fil de l’eau, comme écoutant le fil de sa vie, elle revient pour une première fois, comme si c’était là toute première fois où elle découvrit la magie d’une toute première fois.

Elle s’assit là, pris le temps d’écouter, d’écouter son cœur, sans voir le monde extérieur, sans prendre le temps de se dire que l’on pourrait se rappeler qu’un jour elle serait venu s’assoir.

Elle remarqua que la vie était toujours là, que le fil de l’eau avait laissé couler le temps de celui qui voulait bien regarder, sans vouloir laisser oublier les années à être là, à laisser promettre la vie au creux de son lit.

On lui avait si souvent dit que l’eau donne la vie, qu’elle vit en cette rivière.

Elle assise au bord de cette eau, pouvait  lui rappeler que si souvent le courant de la vie la ramène à la source même de son existence.

Elle s’assit au bord de sa vie et se Jetta dans le torrent de la boue qui la ramène chaque fois, à chaque fois qu’elle voulait s’assoir là.

…drix…

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Cédric Etienne

Cédric Etienne (182)

Je suis orphelin, (Né le 27/05/1981 à Rennes). J'ai été élevé par ma grand-mère et mon arrière grand-mère.
Mon grand-père dès mon plus jeune âge, me laissait dehors pendant l'heure du film. Il buvait beaucoup et je m'en prenais plein la figure quand il ouvrait la porte.
Mon rêve n'est pas de devenir riche, non, bien loin de là, mais mon rêve avant de partir serait d'avoir l'âme d'un poète et pouvoir faire partie de cette grande famille qu'est la poésie.
C'est ma mère, à mes trois mois qui m'a abandonné devant sa porte dans un berceau avec le vaniti, un torchon pour tenir mon biberon, mes fesses étaient brûlées au troisième degré, car mes changes n'étaient pas changés.
Par les pleurs les voisins m'ont recueilli, les services sociaux sont venus. J'ai eu la chance d'être élevé par mon arrière grand-mère et ma grand-mère.
Je remercie les femmes qui ont pris soin de moi, mais en même temps je remercie cette dame qui m'a abandonné car je crois que c'est grâce à celà que j'aime la poésie.
Je remercie fortement Alain d'avoir créé ce site pour nous , merci !

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Nabil Khennous
Membre
11 juillet 2023 21 h 16 min

Bonsoir Cédric, c’est un joli texte avec de belles images. J’y sens aussi l’odeur et la chaleur de la lave, et la question de l’origine, de la mère aussi. Au plaisir de vous lire à nouveau

Invité
4 juillet 2023 13 h 51 min

Bonjour,

Un texte à suspens qui laisse le lecteur sur sa faim! Pourquoi ne pas le poursuivre, cela pourrait faire une “Nouvelle”? Votre texte me fait penser à un livre de Paulo Coelho : ” Sur le bord de la rivière Piédra…” à vous lire, amitiés poétiques!