Ainsi soit-elle – Arnaud Mattéi

La vie est une page blanche,           

De cascades en avalanches             

Éclair d’ennui, chute mortelle           

Elle oublie les instants froideur.                   

Perte malheur, trace douleur            

Sur les chemins ainsi fut-elle.    

      

La vie est une goutte rouge, 

Sang d’abandon assauts de vouge              

Cœur asséché, vide chapelle.                      

Elle s’éteint, flamme fumée,             

Moment perdu, morne journée,                    

Sur les routes ainsi dort-elle.

                       

La vie est une tache noire,               

Mots délavés, encre d’espoir            

Nuits silence, cendres cruelles                     

Elle épouse l’avant jadis.                  

Mystère ou doux maléfice,                

Sur les sentiers ainsi est-elle.                      

                       

La vie est une feuille verte,               

Fugue du vent, tige déserte              

Envol d’une douce rebelle.               

Elle s’effrite au temps misère ,          

Souffle aride, vile chimère,               

Sur les pavés ainsi fuit-elle.              

                       

La vie est une vague bleue              

Lame brisée, sable frileux                

Cri au loin, écume rebelle.                

         Elle est retour, elle est départ,                     

Corne de brume, azur regard,          

Sur la jetée, ainsi soit-elle.

                                                                      

Arnaud Mattei, le 09 Décembre 2021

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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6 Commentaires
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Martyne Dubau
Membre
13 décembre 2021 2 h 08 min

Blanche , rouge , noire , verte ou bleue
la vie est triste ou gaie suivant les jours,!

une conjugaison originale dans ce poème

Philippe DUTAILLY
Membre
12 décembre 2021 11 h 02 min

Et oui, Arnaud, tu as raison. La vie peut être azur mais aussi nuit noire. L’essentiel est de conserver toujours un coin arc en ciel.

Alain Salvador
Membre
11 décembre 2021 23 h 47 min

Une vie aux milles couleurs…