Les deux sonnets au temps
A la morsure du temps passé, au bonheur du temps présent
I
Temps à la morsure glacée, vil féroce,
Que n’épargnes-tu l’être de chair et de sang
Poussière redevenant ? Passager passant,
Ta lente flétrissure est brûlure précoce,
Car demain, tu deviendras poussière d’antan.
Griffure mortifère de la tendre écorce,
Est victime offerte à la déchirure atroce,
D’un moment, de cet instant, marqué au cadran
Du temps présent, aimé, dépassé, trépassé !
Et mes souvenirs sont en nature semés,
De l’automne à l’été, de l’hiver au printemps.
Vie renaissante aux juvéniles envolées,
Emotions des orphelines séparées,
Du temps passé, des larmes aux rires d’enfant.
II
Temps du bonheur doré, précieuse sagesse,
Tu es perpétuelles rives enchantées,
L’ancre de bateau à l’avenir arrimé,
Accroche ton instant le long de la liesse,
Qui s’émeut au rayon de l’étoile d’été !
Réchauffant les cigales de sa douce caresse,
Dieu, mère et père de l’énergie d’allégresse,
Tu es l’espérance des demains prosternés !
Temps futur en solaire horloge, tu seras,
La certitude de l’incertain qui fuira,
Les turpitudes du futile quotidien,
Délaissés pour le levain qui enfantera,
Sœur douceur et sœur saveur, que réunira,
Le temps présent, celui du beau, celui du bien !
Arnaud Mattei, le 07 Mars 2021

Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Entre souvenirs du passé, douceur du présent et espoir du futur, ce poème a émergé parsemé de créativité.
Merci Arnaud pour ce partage de ce beau poème.
Très poétique….
de le belle ouvrage sur un thème pourtant éternel… Merci pour ce partage.
Merci Arnaud pour votre joli poème trés vivant…merci pour le partage…amitiés poétiques…JC